Interview Mahdi Camara
Pour lui, au soulagement du succès avec le Stade Brestois dimanche dernier est venue s’ajouter la satisfaction d’avoir brisé une terrible série. S’il en plaisante aujourd’hui, Mahdi Camara a forcément trouvé le temps long entre sa dernière victoire, avec Saint-Étienne (2-1 contre… le SB29, avec un doublé de… lui-même) le 16 avril, et celle à Clermont. Aujourd’hui, comme tous ses coéquipiers, il a retrouvé le sourire et a déjà les yeux rivés vers un nouvel objectif : débuter une série positive avant la trêve internationale.
« Mahdi, est-ce qu’on peut parler de grand « ouf » après le succès à Clermont dimanche ?
Oui, c’était comme un soulagement. Cette victoire a fait pas mal de bien pour le moral et la confiance. Ça montre surtout qu’on est sur la bonne voie.
Lors de cette rencontre, qu’est-ce qui a été performant et qui ne fonctionnait pas forcément super bien auparavant ?
Ça fait deux matches qu’on se procure de plus en plus d’occasions, c’est surtout en ça que je nous trouve meilleurs en ce moment. On travaille beaucoup sur l’animation durant la semaine et avec le 4-3-3, nos attaquants sont hauts et nos milieux peuvent se projeter, ça permet d’avoir davantage de monde aux abords de la surface. Durant cette longue période sans succès, on n’a pas non plus senti un groupe abattu.
Toi qui es à l’intérieur, confirmes-tu cette impression ?
Oui, le groupe était soudé. Mais on est aussi tous des compétiteurs alors on n’était pas satisfaits de la situation. On a su rester ensemble, c’est un groupe avec de bons gars qui veulent tous aller vers le haut et avoir les meilleurs résultats possibles. Après, le quotidien c’est de travailler toujours plus parce que quand tu ne gagnes pas pendant plusieurs semaines, tu es touché à l’égo et tu veux changer ça.
Bon, maintenant on peut en rigoler vu que la série est terminée mais t’es-tu senti un peu maudit avec 18 matches sans victoire entre la fin de ton aventure à Saint-Étienne et tes débuts à Brest ?
Je ne crois pas à l’histoire du chat noir mais c’est sûr que ce n’était pas facile. Je suis un compétiteur et c’est compliqué quand tu vis une longue série comme ça. Il ne faut pas le montrer et il faut s’accrocher au travail. J’ai bossé dur, comme tout l’équipe, et cette victoire me soulage également. Je ne vais pas vous mentir, j’y ai pensé après le match à Clermont, je me suis dit « Ça fait du bien de pouvoir fêter ça ! ». Quelques-uns ont aussi un peu rigolé avec ça, comme Franck (Honorat) qui m’a dit « Enfin ! » (rires)
Parle nous de tes deux premiers mois à Brest…
Quand je suis arrivé, ce n’était pas une période facile au niveau sportif mais le groupe m’a super bien accueilli, il y a vraiment de bons gars qui ont tout fait pour me mettre dans les meilleures conditions. Je suis très heureux d’être ici et je continue à apprendre à connaître la ville et ses supporters.
Il y a récemment eu un changement de staff. Comment as-tu vécu cela personnellement ?
C’est le quotidien d’un footballeur, ces événements ne sont pas si rares et ça n’a pas changé ma manière de travailler, de m’entraîner. Quand je vais aux séances ou jouer un match, je suis toujours à fond de toute façon. J’avais connu ça la saison dernière à Saint-Étienne, ce sont des choses qui arrivent.
Est-ce qu’on peut parler de confirmation obligatoire dimanche face à Reims ?
C’est l’objectif en tout cas. On n’a pas encore gagné à la maison cette saison et on aimerait o rir ça à nos supporters qui sont derrière nous depuis le début malgré quelques actualités compliquées. Si j’avais la recette pour qu’on soit meilleurs à domicile, on l’utiliserait à chaque fois mais le minimum, c’est qu’on mouille le maillot et qu’on mette ensuite en place ce qui a été travaillé avec le sta à l’entraînement. En tout cas, quand tu viens de prendre trois points, la semaine de travail est plus facile, tu as envie de bosser dur parce que tu as le sourire et que tu ne penses qu’à une chose : gagner le prochain ! ».
