Ludovic Baal : "Brest reste un excellent souvenir"
Passé par le Stade Brestois entre 2019 et 2021, le latéral GAUCHE de 38 ans a laissé une très bonne image au club. À l’occasion de la rencontre entre les Ty-Zefs et le Stade Rennais, nous sommes allés prendre des nouvelles de l'international guyanais, auteur d'un but cette semaine avec sa sélection. Entretien.
Ludovic, que deviens-tu aujourd’hui ?
Je suis retourné vivre au Mans, la ville où j’ai été formé. J’ai tous mes amis là-bas, mes repères. Ça me semblait naturel d’y retourner. Je ne me voyais vraiment pas aller dans une autre ville.
Tu évolues aujourd’hui en R1, c’était important pour toi de continuer à jouer au football ?
Oui, je joue à l’AS Le Mans Villaret, un club de Régional 1, nous venons de monter ! J’aime profondément le football, c’est pour ça que je continue à jouer. Ce n’est pas le foot business qui m’intéresse. Jouer au football avec mes amis est l’une des meilleures sensations, sur le terrain, tu n’as plus aucun problème ! Dans mon club, j’essaie désormais d’apporter mon expérience aux plus jeunes.
À côté du football, as-tu une autre activité ?
Pour le moment non, mais j’ai un projet secret qui devrait voir le jour d’ici l’année prochaine, je ne peux pas encore en dire plus, mais ce n’est pas dans le monde du football. Mais je compte commencer une formation d’éducateur d’ici l’année prochaine pour rester dans le domaine du football malgré tout. Je vais donc passer les diplômes pour que ça se concrétise.
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Tu comptes 363 matches en professionnels. Quels souvenirs gardes-tu particulièrement ?
Mon meilleur souvenir, c’était mon but face à Ajaccio, le premier but de l’histoire de la MMArena (désormais appelé stade Marie Marvingt). C’était un moment exceptionnel. C’était ma dernière saison au Mans, j’étais en fin de contrat après y avoir effectué toute ma formation et mes débuts chez les professionnels et comme par hasard, je suis le 1er buteur de l’histoire de ce stade. C’est une belle façon de boucler la boucle. C’est un moment inoubliable.
Revenons sur ton passage à Brest. Quel souvenir tu en gardes ?
Avant toute chose, je tenais à dire que je suis très reconnaissant envers le Stade Brestois. Après ma très longue blessure subie à Rennes (rupture complète du biceps fémoral), c’est le seul club qui a cru en moi. Pendant que tous les clubs se demandaient si je pouvais rejouer, le Stade Brestois m’a fait confiance. Même si au final je n’ai pas joué énormément, à chaque fois que j’étais sur le terrain j’ai toujours répondu présent. La preuve, j’ai prolongé l’aventure d’une saison supplémentaire.
Je suis également très reconnaissant envers Grégory Lorenzi. Il a toujours été honnête avec moi et je lui dois beaucoup. Après ma blessure, je ne pensais même pas retrouver un club. Toutes les portes étaient fermées. On disait que j’étais un bon joueur mais on avait des doutes sur mes capacités physiques. Le Stade Brestois a su me faire confiance. C’est un club familial où tout le monde se connaît, tout le monde s’entraide. Brest reste un excellent souvenir.
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Tu quittes le club en 2021. Aujourd’hui as-tu encore des contacts avec des joueurs du SB29 ?
Plus directement, mais j’ai plaisir à les revoir quand l’occasion se présente. Pour l’anecdote, j’ai croisé Grégory Lorenzi par hasard sur Paris l’an dernier. Nous avons pu discuter, ça m’a fait plaisir ! Plusieurs d’entre eux m’ont déjà proposé de revenir à Brest voir un match. Donc je continue de les suivre malgré tout. Je voulais en profiter pour féliciter mon petit Hugo (Magnetti). Il a progressé, il a passé des paliers, je suis très content pour lui. C’est quelqu’un de bien, qui travaille, donc bravo à lui !
On imagine que tu as suivi la folle saison dernière …
Bien sûr, je continue de suivre le Stade Brestois. L’année dernière, c’était incroyable. Honnêtement, l’équipe est homogène, costaud, équilibrée, ça ne me surprend pas au final ! La saison dernière Brest faisait, pour moi, partie des équipes les plus solides de Ligue 1 avec des joueurs expérimentés qui connaissent le championnat. Je ne les voyais pas terminer 3e, mais ils ont trouvé les ressources pour ne rien lâcher et s’assurer leur place sur le podium. Ils le méritent et ne doivent rien à personne.
Et en Ligue des Champions le club a démarré avec 2 victoires…
C’est la beauté du football, rien n’est écrit à l’avance ! À Brest, tout le monde tire dans le même sens. Ils se connaissent tous, les recrues apportent une vraie plus value, donc, encore une fois, ça ne me surprend pas. Le foot, ça reste une équipe contre une autre. Quand tout le monde est soudé, tu n’as peur de personne, peu importe le club. Aujourd’hui je n’ai pas peur pour le Stade Brestois, même face à des équipes comme Leverkusen. Ce qui se passe à Brest, c’est génial ! Et même s’il y a un coup de moins bien dans quelques semaines, il ne baisseront pas les bras. Avec l’expérience dans l’effectif, je ne suis pas inquiet.
Un mot pour tes anciens coéquipiers et pour les supporters pour la suite de la saison ?
Pour les supporters, continuez de porter l’équipe comme vous le faites, vous êtes le 12e homme, et vous aidez les joueurs même dans les moments durs d’une rencontre. Mais je sais qu’ils seront toujours derrière l’équipe. Pour les joueurs, ça me fait plaisir de les voir progresser comme ça, continuez, ne lâchez rien. J’espère que vous ferez une nouvelle belle saison et que vous irez le plus loin possible en Ligue des Champions !
Brest et Rennes s’affrontent ce week-end. On aurait pas pensé que Brest soit européen et pas Rennes non ?
À mon sens, Les 2 clubs sont dans une dynamique opposée. L’effectif rennais a subi pas mal de changements lors du mercato estival, il faut recréer quelque chose, et ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Je ne vais pas me risquer à un pronostic pour le match de samedi, mais je suis persuadé que ça va être un bon match !
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