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Patrick Colleter : "Brest c’est mon club"

 Joueur phare du Stade Brestois à la fin des années 1980, Patrick Colleter est resté très attaché à Brest, sa ville, son club. Pour le site officiel, l'ancien latéral gauche a accepté de remonter le fil du temps et de revenir sur des moments marquants de l'époque. Du centre de formation à Roberto Cabanas en passant par la Ligue des Champions, l'homme de 58 ans s'est prêté au jeu. Découvrez son interview dans le cadre de notre nouvelle rubrique "Les anciens de la rade". 

 

Patrick, vous êtes né et formé au Brest Armorique. Quels souvenirs gardez-vous de votre formation ici ?

 

Je garde évidemment de très bons souvenirs. Même si mes parents habitaient Brest, je vivais quand même au centre de formation. C’était fabuleux, parce que je voulais vivre au centre pour me donner une chance d’accéder au niveau professionnel. Je me suis accroché, j’ai fait de belles rencontres, et j’ai réussi à passer professionnel ! À l’époque, c’était très familial, le centre était en plein centre ville de Brest. J’étais ravi.

 

Ensuite, en tant que joueur, vous avez disputé 150 matches en 4 saisons. Quel sentiment provoque le fait d’être titulaire dans son club formateur ?

 

En arrivant au centre de formation, c’était mon objectif. Brest c’est mon club et je voulais jouer pour mon club. J’ai tout connu à Brest. Je suis né à Brest, j’ai joué pour mon club, pour ma ville. C’est une immense fierté pour moi, mais aussi pour mes amis et ma famille. Je n’ai que des bons souvenirs.

 

Sur cette période, retenez-vous une rencontre en particulier ou un souvenir marquant ?

 

Bien sûr ! Le barrage d’accession à la D1 face à Nîmes (saison 1988-89). Roberto Cabanas était encore au club. On gagne 3-0 le match aller, et le match retour se disputait à Nîmes. À l’époque, nous étions une équipe jeune. Eux, c’était une équipe de briscards. Je me souviens d’une rencontre extrêmement tendue. Roberto Cabanas a eu le nez cassé, c’était chaud. Au final, même si nous perdons le match retour 1-0 nous montons en D1 puisque nous avons gagné plus largement à l’aller. C’était un excellent apprentissage. Cette rencontre m’a fait prendre conscience que jeune ou pas, il faut se faire respecter dans le monde du foot.

 

© Icon Sport


Ça doit être une fierté pour vous de voir le club accéder pour la 1ere fois à une coupe d’Europe cette saison…

 

Une fierté, mais surtout c’était inimaginable ! C’est plus que mérité au vu de la saison 2023-24. Mais c’est extraordinaire, magnifique. Je vais bien évidemment regarder tous les matches. Ils jouent des grandes équipes, mais un match de foot reste un match de foot. Avec les vertus montrées la saison dernière, je pense qu’ils vont prendre des points !

 

Ensuite, vous partez une saison à Montpellier, avant de faire 5 saisons au PSG, ça aussi c’est une fierté ?

 

Évidemment. À l’époque, même si le club n’était pas aussi important qu’aujourd’hui, c’était déjà une place forte. Je dis souvent que c’est à Brest que tout à commencé, et c’est à Paris, j’ai gagné des trophées. Et puis jouer au Parc des Princes, c’est mythique.

 

Quel a été votre meilleur moment avec le PSG ?

 

La demi-finale face au Real Madrid avec la tête d’Antoine Kombouaré. Ce sont des moments inoubliables. Sinon, la première fois où j’ai remporté la Coupe de France. Je n’arrivais pas à y croire.

 

Vous étiez au Parc des Princes l’an dernier lors de cette incroyable rencontre entre Brest et Paris. Qu’avez vous retenu ?

 

J’ai vu des brestois très entreprenants, qui avaient mis à mal le PSG avec leur état d’esprit et leur qualité de jeu. Je m’étais régalé ! Malheureusement, je ne pourrai pas y aller ce samedi.

 

Aujourd’hui que faites vous de votre vie ?

 

Je suis installé sur Nice depuis quelques années, je continue de travailler avec Ricardo, l’ancien entraîneur de Bordeaux, et nous sommes à la recherche du projet adéquat. En attendant, je travaille dans le commerce, avec une personne que je connais depuis longtemps. Ça tranche avec le football, mais j’ai besoin d’être actif. Voilà ma nouvelle vie !

 

Pour finir, avez-vous un message pour les supporters brestois ?

 

Vous êtes un public de connaisseurs, et vous êtes toujours là quoi qu’il arrive. Je suis de tout cœur avec vous !

 

13 sept. 2024