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Robert Malm : « Je garde un souvenir extraordinaire de Brest »

Passé dans la Cité du Ponant entre 2005 et 2006, Robert Malm garde un superbe souvenir de Brest. Désormais consultant pour Bein Sports, l’ancien attaquant a accepté de revenir sur son passage en Finistère, évoquant notamment son arrivée, ses buts, la rencontre face à Montpellier, mais aussi l’avenir du Stade Brestois 29. Entretien.

Robert, avant de parler de Brest, parlons de toi. Comment se passe ta carrière médiatique ?

 

Elle se passe très, très bien. C’est toujours difficile une fois la carrière de footballeur terminée de s’arrêter. On perd des choses que l’on aime. L’entraînement, les compétitions, l’adrénaline et tout ce qui va avec. Quand ça s’arrête il manque quelque chose, mais j’ai eu la chance de pouvoir continuer de manière indirecte avec mon métier de consultant. Je ne suis plus plus sur le terrain en tant qu’acteur mais j’ai la chance de pouvoir continuer à suivre de très près l’évolution du football et j’adore ça ! J’avais besoin de garder ce lien avec le foot, et j’ai aujourd’hui la chance de fair un métier que j’aime, pour moi c’est parfait.

 

Au delà de Bein Sports, as-tu d’autres activités dans le football ou en dehors ?

 

Je suis également éducateur au Paris Saint-Germain, chez les équipes de jeunes. Je fais des séances spécifiques pour les attaquants. Je m’occupe des tout petits jusqu’à la D1 féminine. C’est aussi du plaisir pour moi. D’ailleurs, c’est mon maître mot !

 

Revenons sur Brest. Tu as passé 1 an et demi ici, quels souvenirs gardes-tu ?

 

J’en garde un souvenir extraordinaire, même si dans un premier temps je n’en gardais pas un superbe souvenir parce que je me suis fracturé le nez au stade Francis-Le Blé. C’était en 1996 et je jouais alors à Saint-Brieuc ! Mais au delà de ça, tu sais que le Stade Brestois -sous le nom de Brest Armorique- a marqué la Division 1. Je pense à des joueurs comme Bernard Lama, David Ginola ou encore Roberto Cabañas. À Brest, il y a une vraie histoire footballistique.

 

De mon côté, je débarque ici en janvier 2005. Pour être honnête, ce n’était pas prévu du tout. À l’époque je jouais à Grenoble et j’ai même joué le match aller à Brest. Mais à l’hiver, Philippe Goursat m’appelle en me disant « tentons le coup ». Grenoble a accepté mon départ, même si tout se passait bien là bas. J’arrive à Brest où je connaissais déjà Laurent David avec qui j’avais évolué à Grenoble et au bataillon de Joinville en Équipe de France militaire. Je connaissais également Laurent Moresta et Tony Heurtebis.

 

Tout s’est très bien passé dès mon arrivée. J’ai été superbement bien accueilli. En plus, mon premier match a été un Brest-Guingamp donc quoi de mieux qu’un derby pour commencer ? Honnêtement, je garde un souvenir extraordinaire de Brest. Je ne connaissais pas le Finistère à mon arrivée, mais c’était très agréable. Je me souviens qu’à l’époque l’Étendard Brest en basket jouait très bien donc j’allais souvent voir des matches. C’était génial sous la direction du coach, Albert Rust.

 

 

D’ailleurs, lors de ta première demie-saison, tu termines 2e meilleur buteur de Ligue 2, même si tu avais déjà marqué avec Grenoble…

 

Oui, avec 21 buts ! Je me souviens de mon duel à distance avec Bakary Koné qui évoluait alors à Lorient. On a été concernés par la montée en Ligue 1 jusqu’à 4 ou 5 journées de la fin, mais un match nul à Troyes à mis fin à nos espoirs. Humainement et sportivement, je me suis vraiment régalé. J’ai adoré Brest et même quand j’y reviens pour le travail ou même à titre personnel, je suis toujours très bien accueilli. C’est quelque chose qui me touche. J’aurais même aimé que l’aventure dure un peu plus longtemps, mais quelques fois la vie en décide autrement.

 

Tu as un souvenir en tant que commentateur au stade Francis-Le Blé ?

 

Oui et pas des moindres. Le meilleur match que j’ai commenté depuis le début de ma carrière de consultant était un Brest-Lorient lors de la saison 2018-2019 de Ligue 2. Ce jour-là tout était réuni. Il faisait beau, le stade était plein, c’était un match complètement fou, le football proposé par les 2 équipes était spectaculaire et Brest l’emporte. En plus, le club monte en fin de saison sous la direction de Jean-Marc Furlan.

 

À Brest, il ya toujours Yvan Bourgis et Julien Lachuer avec qui tu as évolué...

 

Yvan Bourgis, que l’on appelait déjà « la machine » ! Il est aujourd’hui préparateur physique et athlétique, ça ne m’étonne pas. Quant à Julien Lachuer, il continue de gravir les échelons dans le coaching. Je suis content pour eux, ils le méritent. En tant que joueur ou en tant que membre du staff, ils ont écrit l’histoire du Stade Brestois.

 

...Mais aussi Éric Roy, que tu as connu dans les médias

 

Oui ! On était consultants ensemble à Bein Sports. On avait plaisir à échanger autour du football. Je le connais bien et j’avais plaisir aussi à travailler avec lui. Je l’apprécie beaucoup. On en parle régulièrement ici, à Bein Sports, du fait que tout le monde est très content pour lui.

 

 

Quel regard portes-tu sur la saison dernière, et sur cette saison ?

 

Je pense que Brest a un moment donné flirté avec l’Europe dans les années 90 sans y avoir jamais mis les pieds. Aujourd’hui le club découvre ça qui plus est dans la plus belle des compétitions, la Ligue des Champions. Le Stade Brestois récolte cette saison les fruits d’un travail de longue haleine. Il faut louer le travail exceptionnel de Denis Le Saint, Grégory Lorenzi et Pascal Robert. C’est tout simplement fabuleux. La réussite est méritée pour le Stade Brestois.

 

Tu t’attendais à ce parcours en Ligue des Champions ?

 

Le football n’est pas une science exacte et sur un match tout reste possible. C’est exactement ce qu’il se passe avec Brest. Certains s’attendaient à voir le club ne pas réussir en Ligue des Champions et puis finalement le club prend le bon wagon et emmène les gens avec lui. Je ne suis surpris qu’à moitié parce que le club est dans la continuité de la saison dernière. Il y aura de très très belles histoires à raconter au terme de cette saison.

 

Tu es aussi passé par Montpellier dans ta carrière, tu suis encore les 2 équipes aujourd’hui ?

 

Evidemment. Je quitte Brest pour aller à Montpellier. Même si leur début de saison est délicat, ce que je trouve dommage pour le club, il y a encore le temps de se relever. Je pense que la rencontre de ce dimanche va être difficile pour les 2 équipes. Voyons voir ce que ça va donner.

 

Pour terminer, un mot pour les supporters brestois ?

 

J’ai toujours du plaisir à les recroiser. Je suis content pour eux, ils ont aujourd’hui le bonheur de pouvoir goûter à la Ligue des Champions. Ils faut qu’ils continuent à supporter l’équipe comme ils le font si bien. Et surtout, que le football reste une fête à Francis-Le Blé !

 

10 nov. 2024