« Si on gère bien les deux prochains mois... »
Logiquement frustré comme tout le groupe par l’élimination à Rennes en Coupe de France, Yoann Court préfère cependant en tirer du positif et se dire que le Stade Brestois a su rivaliser avec une grosse équipe de Ligue 1. Avec quelques années d’expérience au compteur, il se méfie en revanche des mois de janvier et février avec en contrepartie le droit d’être très optimiste si cette période charnière est bien gérée.
« Yoann, on reste sur une grosse frustration à Rennes...
Disons que vu le match, Rennes mérite de gagner mais c’est vrai qu’à 2-0, si on ne prend pas ce but avant la mi-temps, je pense qu’on passe. Et le plus rageant, c’est la série de penaltys, on a deux balles de match et on n’arrive à en convertir aucune. Ce qui est bien en revanche, c’est que malgré le fait qu’on ait été dominés, on a vu qu’on avait le niveau de la Ligue 1. Rennes, c’est une grosse équipe, ça joue l’Europe et on a pu rivaliser quand même.
Vous aviez tout de même des craintes avant d’y aller ?
Non, parce que le coach l’avait dit, on n’avait rien à perdre. Ce n’était pas comme contre Redon ou Vannes, là on était obligés de se qualifier. On est donc partis à Rennes sans pression et je pense qu’on a fait un gros match, que ce soit Dono dans les buts ou nous dans le champ.
En tout cas, les choses sont maintenant claires, vous n’avez plus que la Ligue 2 en tête !
Il ne nous reste que ça, oui, mais ça aurait quand même été bien d’être toujours en coupe parce que ça permet de concerner tout le groupe jusqu’à la fin. Maintenant, on va se concentrer seulement sur le championnat et on a déjà ce match important samedi contre Troyes, il faudra bien l’aborder.
Après sa défaite à Lens début décembre, l’équipe avait bien rebondi. Penses-tu que la trêve a pu perturber cette dynamique ?
Non parce que quand on a repris l’entraînement le 31 décembre, il y avait encore une bonne densité et ça jouait déjà bien au ballon. Du coup, on n’a pas trop vu de relâchement. On est toujours concernés et le groupe est conscient qu’il y a un coup à jouer en cas de grosse deuxième partie de saison. On s’est mis en jambes contre Rennes, à nous maintenant de bien préparer Troyes avant d’enchaîner une autre grosse équipe, le Paris FC.
Avec l’expérience que tu as, que crains-tu des mois de janvier et février ?
Les terrains sont compliqués, les possibilités de blessures sont plus grandes. Je crois qu’il y a deux ans, Brest avait eu un trou d’air en janvier/février d’ailleurs. Les points perdus là sont à rattraper en fin de saison et ce n’est pas évident. Si on gère bien les deux prochains mois, on ne sera pas loin du compte mais c’est vraiment un marathon.
Personnellement, on se doute que tu souhaites vivre une deuxième partie de saison plus fluide que la première et que les pépins physiques t’épargneront...
Oui j’espère aussi car c’était dur dans la tête. Je n’ai pas joué beaucoup de matches, ça m’a énervé, déçu. Je venais d’arriver, je voulais apporter un plus à l’équipe, montrer ce que je savais faire. En plus, après mes blessures, j’ai dû refaire une préparation physique à chaque fois, ce n’était pas facile. Je veux maintenant faire une fin de saison pleine et là il n’y aura que du positif.
Troyes, à part être ton ancien club, t’inspire quoi ?
C’est une belle équipe. On avait gagné là-bas à l’aller mais depuis ils ont fait une très belle série. Ça joue bien au ballon et je connais encore quelques joueurs là-bas. Si on joue comme on sait le faire à domicile, avec l’intensité, et qu’on marque en premier, on aura le match pour nous parce qu’on est costauds derrière ».