Gaëtan Belaud : « Si j’étais arrivé ici à 20 ans… »
On l’avait perdu de vue un soir d’avril lors d’un match contre le FC Lorient. Blessé à l’œil, Gaëtan Belaud avait dû faire une croix sur le reste de la saison. C’est aujourd’hui de l’histoire ancienne pour celui qui entame avec le Stade Brestois sa cinquième année et s’y sent comme chez lui.
« Gaëtan, on va déjà commencer par prendre des nouvelles de toi. On ne t’a pas vu sur un terrain depuis longtemps…
- … depuis le 17 avril oui ! Je vais très bien aujourd’hui. J’ai repris l’entraînement, la préparation se déroule parfaitement également. J’ai des petites séquelles par rapport à la blessure à l’œil mais rien qui puisse m’empêcher de jouer au foot donc tout va bien.
- Comment as-tu vécu cette période entre ta blessure face à Lorient et la fin de saison ?
- Franchement, après le coup, j’ai surtout eu peur pour mon œil. Pendant une semaine, je ne voyais vraiment plus rien. Tout le monde me disait « Ça fait ch…, tu ne peux pas jouer » mais pour moi le foot passait au second plan. Je ne pensais alors qu’à récupérer mon œil. Les spécialistes m’ont dit ensuite que j’avais eu de la chance de retrouver presque toute la vue, ça aurait pu mal tourner.
- Tu as quand même eu peur à un moment de ne plus pouvoir jouer ?
- Honnêtement, je n’y ai pas pensé, j’ai surtout eu peur de ne pas revoir normalement. Ne plus jouer aurait été la conséquence de ça mais le foot n’était pas dans ma tête.
- Aujourd’hui, tout va mieux et tu as même prolongé. Comment les discussions se sont-elles déroulées ?
- Depuis l’année dernière, j’avais dit à Greg (Lorenzi) que j’étais bien ici, que s’il me faisait une proposition, je l’accepterais facilement, qu’il n’y aurait pas trop de problèmes de négociations. Je voulais rester, il le savait et les cartes étaient entre ses mains. Ça a mis peut-être un peu plus de temps parce que je me suis blessé et qu’il y avait une fin de saison incertaine, on ne savait pas si on allait monter.
- Tu commences donc ta cinquième saison à Brest et aujourd’hui, quand on dit Gaëtan Belaud, on pense Stade Brestois…
- Et ça me plaît. J’ai toujours été un joueur de club même si j’ai fait parfois une seule saison dans certains sans que ce soit vraiment mon choix. Mon modèle, c’était Steven Gerrard qui a toujours porté le maillot de Liverpool. Si j’étais arrivé au Stade Brestois à 20 ans, j’y serais resté toute ma carrière, c’est sûr.
- Qu’est-ce qui te plaît tant ici ?
- Ce n’est pas compliqué : du moment où humainement ça se passe bien, le reste est secondaire. Quand je m’entends avec les gens avec qui je travaille et que tout le monde est sympa dans la vie de tous les jours, je n’ai aucune raison de partir.
- Donc, comme tu te sens bien ici et que tu n’as jamais joué en Ligue 1, le challenge pour toi est…
- …ah ben c’est clair, je le répète tous les ans depuis que je suis ici : mon objectif est de monter avec le SB29. On a le club pour le faire donc le plan quand on commence un championnat doit toujours être de finir à la première place.
- Que faudra-t-il modifier pour y arriver ?
- Être plus performants sur les matches à domicile durant lesquels on n’a pas assez souvent pris les trois points en début de saison, on a ensuite bien rectifié le tir. Cela fait deux ans qu’on reproduit un peu la même chose contre les « petites » équipes.
- La stabilité, qui va être la marque de fabrique cette saison, devrait vous y aider. Tu vas notamment retrouver ton binôme Julien Faussurier sur le côté droit.
- Oui et on se connaît de mieux en mieux. On progresse tous les ans. Même avec JC (Castelletto) qui joue à droite de la charnière, ce sera notre deuxième saison ensemble. Forcément, tu sais ce que l’autre attend de toi et c’est plus facile. Dès les premiers entrainements, on a vu qu’il y avait tout de suite de la qualité.
- Dès le mois d’août, on devrait voir un SB29 performant alors ?
- Honnêtement, sans mentir, on devrait avoir une équipe compétitive dès les premiers matches. Attention, ce n’est pas pour ça qu’il y aura des résultats, ça ne garantit rien, mais on ne pourra de toute façon pas faire pire que la saison dernière ! (rires) »
