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Benjamin Guy : « Le plus dur a été de les freiner »

Préparateur physique du Stade Brestois 29 aux côtés d’Yvan Bourgis, Benjamin Guy revient sur cette préparation particulière après une coupure inédite de plusieurs mois due à la crise sanitaire. Le staff a eu l’obligation de s’adapter à cette situation exceptionnelle mais n’a pas eu à déplorer de mauvais états de forme de la part des joueurs à la reprise. Au contraire, ceux-ci étaient même en avance !

« Benjamin, en quoi consiste la préparation actuellement à Dinard ?
- C’est la deuxième période durant laquelle la charge de travail est élevée, pas forcément en nombre de séances mais au niveau de l’intensité qu’on demande. On veut davantage bosser sur la force. Ce sera ainsi ici le deuxième pic après celui du stage dans le Morbihan. Le fait d’avoir deux temps forts dans la prépa permet de bien la rythmer et d’amener de la variété.

- Dans le staff, avez-vous été globalement étonnés par l’état de forme des joueurs le 29 juin à la reprise ?
- On a eu beaucoup de bonnes surprises et le plus dur finalement a été de les freiner. Ils avaient vraiment beaucoup d’envie et avaient en préambule fait une bonne préparation chacun de leur côté. Ils sont arrivés en forme et il a fallu leur faire comprendre qu’on allait devoir être progressifs. Mais c’était plutôt agréable de travailler dans ce sens-là. Durant les quinze premiers jours, on a remis tout le monde quasiment au même niveau et cela nous a permis ensuite de pouvoir développer les qualités lors du premier stage.


- Il y avait de la crainte avant de démarrer par rapport à l’état physique que les joueurs allaient présenter ?
- Plutôt de l’impatience. On avait tous hâte de reprendre et comme on était restés en contact avec les gars, on savait qu’ils étaient en forme. Il fallait juste être vigilants dans ce qu’on allait leur proposer.

- Dans le milieu des préparateurs physiques, cette coupure due au Covid-19 et les adaptations nécessaires ensuite peuvent-elles amener à changer la manière de travailler ?
- Oui, je pense. Déjà, entre confrères, cette période nous a permis de nous rapprocher et d’échanger les uns avec les autres. Les retours qu’on a eus par exemple c’était que la formule de faire une prépa plus longue avec une pause au milieu avait satisfait tous ceux qui l’avaient choisie. Ça va peut-être conduire les autres staffs à réfléchir à l’avenir là-dessus. Nous, on n’a pas opté pour ça, on est partis du principe qu’on voulait démarrer plus tard et tout faire d’un coup.

- Les craintes par rapport aux blessures des joueurs existent toujours ?
- Pour moi, elles se situaient surtout sur les premières phases, à la reprise. On a été vigilants, patients, progressifs dans les efforts et les risques seront maintenant les mêmes que lors des saisons précédentes. Les gars seront dans un état de forme normal le 23 août à Nîmes.

- Et durant la saison, comment va se passer le travail physique ? Différemment ?
- Déjà sur cette prépa, on a mis des plus grosses charges que l’année dernière. Au ressenti des joueurs, elle est plus dure que la précédente mais c’était une volonté de notre part parce que pour progresser, il faut faire des trucs que tu n’as pas l’habitude de faire. Pendant le championnat, on sera davantage dans l’entretien de ces qualités physiques et on va aussi devoir se réorganiser un peu avec les matches le dimanche et la trêve de Noël qui sera très courte ».

4 août 2020