Brest a forcé son destin
Longtemps inoffensif et mené au score, le SB29 a pu compter sur l’apport de ses entrants pour retourner la situation dans les dix dernières minutes (2-2). Au bout du temps additionnel, le but de Jérémy Le Douaron a donné à ce nul des allures de victoires pour un groupe brestois qui sort ainsi d’une spirale négative de quatre revers consécutifs. C’est très bon pour le moral !
Le foot va vite, très vite. Qui aurait donc pu imaginer un retour aussi tonitruant des Brestois après le but casquette inscrit par Aholou à 20 minutes du terme ? Ce finish brestois ne va pas apporter qu’un point au classement aux Ty-Zefs, il va sans doute injecter dans le vestiaire la dose de confiance après laquelle ils courraient depuis plusieurs semaines. Nulle exagération ici que de dire que le SB29 était au fond du trou au moment de ce break strasbourgeois. Déjà sur une série de quatre défaites face à Paris, Rennes, Reims et Metz, les Brestois ne voyaient pas le bout du tunnel lors de cette soirée alsacienne jusque là ratée.
La cinquième chute en autant de matches était là, Strasbourg se voyait sûrement déjà devant les Finistériens au classement et pourtant, quelques changements ont tout fait basculer. Gaëtan Charbonnier et Julien Faussurier ont fait très mal au Racing et ont trouvé en Jérémy Le Douaron un allié providentiel pour forcer le destin et ramener un point difficile mais pas non plus immérité en Bretagne. Avec la force de caractère qui leur avait parfois manqué lors des dernières rencontres, les Ty-Zefs ont su briser la spirale négative et pourquoi pas lancer une nouvelle dynamique.
Olivier Dall’Oglio avait décidé d’innover pour ce déplacement en Alsace et alignait ainsi un 4-3-3 qui permettait à Jean Lucas d’honorer sa première titularisation. Durant la préparation de ce match, l’accent avait été mis sur la solidité et Strasbourg profitait pourtant de sa première occasion pour trouver la faille. Suite à un corner et à plusieurs renvois, Thomasson était au bon endroit au bon moment pour propulser le ballon dans le but de Gautier Larsonneur (1-0, 8e). Difficile de faire pire entame. Dans une rencontre très fermée, les Brestois ne parvenaient pas à se créer la moindre occasion et tremblaient même sur des tentatives d’Ajorque (30e) et Aholou (33e). La retour au vestiaire était du coup synonyme de frustration.
Pour renverser la vapeur, les Brestois allaient devoir enfin se montrer dangereux face à un bloc très bien organisé et ravi de mener, même sur la plus petite des marges. Et comme en première période, les Strasbourgeois se nourrissaient des pertes de balle des Ty-Zefs pour se montrer dangereux. Ainsi, après une passe de Jean Lucas interceptée, Aholou pensait avoir mis le couvercle sur la partie (2-0, 70e). C’était sans compter sur la force mentale des Brestois. Julien Faussurier, entré à la place de Ronaël Pierre-Gabriel profitait d’une boulette de Kawashima pour trouver Gaëtan Charbonnier (2-1, 84e) puis le latéral récidivait, bien lancé par Paul Lasne, pour centrer pour une reprise parfaite de Jérémy Le Douaron (2-2, 90e+4). Un premier but en professionnel que ne pourra pas oublier le Briochin, très ému après la rencontre.
Olivier Dall’Oglio ne s’y trompait pas en conférence de presse en souligant « un point hyper collectif » obtenu au forceps par le SB29. Et maintenant que la spirale négative a été rompue, c’est une vraie dynamique que vont tenter d’aller chercher des Brestois revigorés. Quelques minutes auront suffi à cela. Le foot va très vite.
Crédit photos : RC Strasbourg Alsace
