basket dailymotion facebook home instagram play ticket twitter youtube

Larsen Touré : "J'ai toujours tout donné"

Passé dans la Cité du Ponant entre 2010 et 2013, Larsen Touré garde un superbe souvenir de Brest. Désormais éducateur au Sporting Club Schiltigheim, l’ancien attaquant a accepté de revenir sur son passage en Finistère, évoquant notamment ses meilleurs souvenirs, sa célébration iconique mais aussi l’épopée du Stade Brestois 29. Entretien avant la rencontre face à Lille, son club formateur.

 

 

Larsen, avant de parler de Brest, parlons de toi. Que deviens-tu depuis l’arrêt de ta carrière ?

 

Je suis toujours au Sporting Club de Schiltigheim en tant que directeur du football à 11 mais aussi en tant qu’éducateur. Je passe actuellement mes diplômes d’entraîneurs. Travailler dans la formation des jeunes joueurs me plaît particulièrement. Transmettre et les emmener le plus loin possible me passionne, c’est génial. J’aime ce que je fais, j’aime voir la marge de progressions de mes jeunes. Le football est universel ! En arrivant en Alsace, j’étais vraiment dans l’optique d’une reconversion au club. C’est ce qu’il s’est passé au terme de ma carrière de joueur. Je voulais rester dans le monde du football. Mon but aujourd’hui est d’accrocher un centre de formation d’un club professionnel. J’ai envie de former !

 

Revenons sur Brest. Tu as passé 3 ans, quels souvenirs gardes-tu ?

 

Le Stade Brestois est l’un de mes meilleurs souvenirs footballistiques. Nous avions un bon groupe, nous avons vécu des moments forts comme le maintien en 2011. Ma 2e saison est plus mitigée parce que j’étais souvent blessé, et la 3e saison était nettement mieux. Dans le vestiaire il y avait des personnalités comme Steeve Elana, Romain Poyet, Mario Licka avec qui je suis toujours en contact. Mais pour revenir à moi, jouer pour le club de la ville où je suis né et où j’ai grandi, le club dans lequel son père a joué auparavant c’est beau. Je suis content de faire partie de l’histoire du Stade Brestois. J’ai de très bons souvenirs à Brest !

 

Justement, tu marques le but du maintien face à Auxerre cette même saison…

 

Pour moi, c’était une récompense. J’avais galéré à cause des blessures. Mais au vu de notre saison, nous méritions de nous maintenir. Nous avions obtenu le match nul face au Paris Saint-Germain ou Montpellier, la victoire face à Rennes avec notamment un but sublime de Nolan Roux en pleine lucarne. Il y a eu des faits marquants exceptionnels durant cette saison 2010-11. Au début, nous avions « tout cassé » avant d’avoir un coup der moins bien puis de finir sur une bonne note. Je me souviens du stade toujours plein, des supporters toujours derrière nous. Même si tout n’a pas été toujours rose, ce sont des moments que je n’oublierai pas.

 

 

© Icon Sport

 

Qui étaient tes meilleurs amis dans le vestiaire à cette époque ?

 

Johan Martial, Mario Licka Ahmed Kantari, Richard Soumah pour ne citer qu’eux. Mais je m’entendais bien avec tout le monde et je parlais à tout le monde. Je pense aussi à Moïse Brou Apanga, qui nous a quittés. Ça m’a attristé, c’était une belle personne. Il ne parlait pas beaucoup mais qu’est-ce qu’il était drôle. Je voulais aussi lui rendre hommage. Lui aussi fait partie de l’histoire du club. Je pense aussi à Alex Dupont, à qui je souhaite rendre hommage également.

 

Tu es aussi connu pour tes célébrations masquées. Pourquoi avoir célébré de cette manière ?

 

À la base, je voyais Pierre-Emerick Aubameyang célébrer ses buts en enfilant un masque de Spider-Man. Je lui ai envoyé un message en lui disant que j’allais lui répondre du tac au tac en enfilant un masque d’Obito, un personnage du manga Naruto ! Lors du match suivant, j’avais dit à un membre du staff de mettre le masque derrière les buts où l’on attaquait. Je l’avais discrètement glissé dans un sac à crampons. J’étais obligé de marquer ce jour-là et c’est ce qu’il s’est passé. C’était drôle. En tant que fan de manga, ce sont de très bons souvenirs.

 

Quel regard portes-tu sur la saison dernière, mais aussi sur cette saison historique ?

 

L'an dernier je suivais les matches, et, comme lorsque Montpellier a été sacré champion de France en 2012 je me disais « ils vont lâcher au bout d’un moment ». Mais le groupe était tellement soudé, solide, intouchable. Et quand tu as la « chance du champion » rien ne peut t’arrêter. Des joueurs clés se sont révélés, le staff a parfaitement géré l’effectif. C’est mérité tout simplement. Et ils le démontrent encore cette saison !

 

Tu t’attendais à ce parcours en Ligue des Champions ?

 

Oui et non. La nouvelle formule de la Ligue des Champions offre plus de rencontres « abordables » donc des matches plus ouvert, cela permet de prendre des points. Mais 10 points, c’est beau. Brest est une équipe qui joue, plaisante à regarder, c’est le football que j’aime. Et 10 points à ce stade de la compétition ce n’est pas de la chance, c’est du travail. Ça fait plaisir de voir le Stade Brestois affronter des équipes comme Barcelone ou Leverkusen. Mais c’est totalement mérité par rapport à la saison dernière.

 

 

© Icon Sport

 

Es-tu étonné de la réussite de Gregory Lorenzi et Bruno Grougi que tu as connus en tant que coéquipiers ?

 

Ça ne m’étonne pas du tout des 2. Je les voyais dans les vestiaires. Les 2 se formaient déjà pour leur après-carrière. Ils lisaient beaucoup pendant que moi je rentrais chez moi pour jouer à la console (rires) à cet âge-là, je ne pensais pas encore à la fin de ma carrière. Pour Grégory Lorenzi, je ne suis vraiment pas étonné. Il savait déjà vers quoi il voulait s’orienter après sa carrière de joueur. Ils n’ont pas perdu de temps et ils ont eu raison.

 

En plus tu es né à Brest, ça doit être un sentiment particulier non ?

 

Tout à fait ! Les gens m’en parlent d’ailleurs et ça me fait plaisir. À mon époque, nous étions allés chercher le maintien lors de la saison 2010-11 et je me dis qu’indirectement on fait partie de l’histoire du club. Même si mes coéquipiers et mois n’y sommes plus aujourd’hui, Bruno Grougi qui a tout connu avec le Stade Brestois, est encore présent dans le staff. Je suis content pour le club et pour la ville.

 

Tu es aussi passé par Lille dans ta carrière, tu suis encore les 2 équipes aujourd’hui ?

 

Bien sûr, ce sont 2 équipes chères à mon cœur. Je pense que le match sera plaisant, avec 2 formations qui ne refusent pas le jeu. Dès que je peux, je regarde les rencontres des 2 clubs. D’ailleurs, il est possible que j’aille à Lille pour aller voir le match ! D’ailleurs, c’est un match de niveau Ligue des Champions entre mes 2 anciens clubs.

 

Pour terminer, un mot pour les supporters brestois ?

 

Oui, je voudrais adresser un grand bonjour à tous les supporters brestois. Ils sont là dans les bons comme dans les mauvais moments. J’ai pris beaucoup de plaisir à porter le maillot du Stade Brestois. Même s’il y a eu des hauts et des bas, j’ai toujours voulu me donner à fond à chaque fois. Je n’ai que des bons souvenirs avec vous. Ils doivent profiter de cette saison exceptionnelle pour le club. En tout cas, je ne les oublie pas.

 

 

© Icon Sport

13 déc. 2024